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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

Cest ainsi que toujours nous revenons au système juif . « On vu de ce que lon est et de ce que lon crée, » a dit Proudhon . Or le Juif est une né­gation, il ne crée rien et il veut de largent, il est donc fatalement con­damné, inévitablement condamné à laller chercher il est, cest-à-dire dans la bourse de ceux qui ont travaillé pour en acquérir. Les Castillans, à force daudace, de supériorité dans le courage, ont pu prendre dassaut le palais plein dor de Montézuma 1 ; les Juifs en reviendront toujours, avec toutes sortes de circuits apparents, à faire le même siège, le siège de larmoire à glace, dans laquelle le petit rentier, louvrier rangé, le portier serrent leurs économies 2 .

La vérité est quon a fait tuer dix mille Français au Tonkin et dépensé huit cent millions pour trouver un endroit favorable à la publicité, sur le­quel on pût afficher un prospectus démission financière. Tous les empla­cements ayant déjà servi, on a cherché de nouveau et on a choisi la mu­raille de Chine ...

Nous navons pas à revenir sur les invraisemblables détails de cette

1. Le rapport entre ces deux cupidités a frappé M° Barboux et nous en trouvons trace dans son plaidoyer, dans l'affaire des guanos dAuguste Dreyfus. La Société générale récla­mait à ce Dreyfus, qui est colossalement riehe, une bagatelle de cinquante millions. Une première fois, Judith Grévy, pour influencer les juges, navait pas craint de descendre de son siège de président de la Chambre pour venir défendre un traitant. M Barboux, cepen­dant, na pas fait ressortir suffisamment, selon moi, la différence qui existe entre lacte des hardis aventuriers qui vont prendre largent au loin, et le tour de passe-passe, la simple prestidigitation des Juifs qui, à laide de prospectus menteurs, prennent toujours largent au même endroit, dans nos poches.

2. Pour bien comprendre la forme nouvelle que revêtent les expéditions civilisatrices, il faut lire les articles du New-York Herald , sur létat libre du Congo et lAssociation interna­tionale, que le journal américain qualifie de « vaste escroquerie ». Cest le gendre de Roths­child, Lambert de Bruxelles, qui a organisé cette affaire avec un certain nombre de finan­ciers juifs. Le quart seulement des fonds destinés à cette entreprise a été consacré à lobjet pour lequel ils avaient été souscrits. Les détails sur les fraudes commises, sur les souffrances quendurent les naïfs qui se laissent entraîner-dedans, sont inimaginables. Aussi a-t-on bien soin, en les engageant, de faire promettre par écrit à ceux quon embauche de ne jamais dire un mot de ce qu'ils auront vu.

Cest pour venir en aide à cet État du Congo, d les Français sont exclus, les quatre gouverneurs sont allemand , anglais , belge et américain, que le gouvernement répu­blicain, qui avait refusé dautoriser une loterie de deux millions pour les pauvres de Paris a autorisé, au mois de novembre 1885, une loterie de vingt millions.

Laffaire de Mariotti révèle aussi tout un côté de ces expéditions. La fille de ce pauvre diable est violée par les agents de la Compagnie de Panama; elle meurt de honte. Le père désespéré sadresse aux administrateurs de la Compagnie pour demander justice. Personne ne daigne lui répondre. Le F. é . Cousin est entrain défaire des discours moraux au Grand- Orient ; M. de Lesseps rédige des rapports sur les prix de vertu à lAcadémie ; les Sociétés démocratiques pour la répression des abus ne veulent pas se mettre mal avec une puissance financière. Linfortuné est réduit à tirer un coup de pistolet sur la voiture de M. de Frey­cinet pour quon soccupe de cette affaire.