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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

Dès que la mairie, disait M. Andrieux, a distribué les cartes électorales, cest-à-dire cinq ou six jours avant lélection, on fait un pointage soigneu­sement établi des Israélites qui figurent sur les listes électorales; on leur adresse des courtiers qui viennent les trouver et réclament leurs cartes. Les Juifs donnent leurs cartes et reçoivent des arrhes sur le prix convenu. Le courtier emporte les cartes et les empile dans un magasin; le jour du vote, les Juifs viennent les chercher; elles leur sont remises; on forme des groupes de quatre à cinq personnes que lon fait accompagner par des sur­veillants jusqu'à la porte de la mairie et ce nest quà leur sortie quon leur compte le complément du prix. Cest ainsi quont voté presque tous les électeurs israélites de Gonstantine, je ne dis pas seulement de la ville de Gonstantine, mais de la province tout entière.

Les députés ainsi nommés sappellent des députés cachirs.

Bien entendu, les Juifs ne reconnaissent les tribunaux français quautant que ceux-ci leur donnent raison. Quand les juges ont refusé, par hasard, de sanctionner quelque épouvantable usure de cinq ou six cents pour cent, ils déclarent que Jéhovah ne leur a pas dit dobéir au Gode civil.

Français, écrivait le correspondant du Figaro , à la date du 8 novem­bre 1883, ils le sont tant que ce titre procure quelque avantags, mais quand il sagit dobéir aux lois, ils sont uniquement Juifs et prétendent ne relever que de lautorité du Consistoire.

Pour nen citer quun exemple : quun différend surgisse entre Israélites et colons ou indigènes, ceux-ci se référeront, bienentendu, aux tri­bunaux ordinaires, mais alors messieurs les Juifs, tout Français que les ait faits le grand législateur Crémieux, récuseront ce tribunal, et en appel­leront à lautorité du Consistoire. Le plus curieux, en ce cas, cest que jus­qualors les juges leur ont donné raison en se déclarant incompétents dans les différends qui les amenaient à la barre du tribunal régulier.

A quoi tient ce déplorable état de choses? Tout simplement à la puis­sance des enfants dIsraël, puissance qui na fait que croître et embellir depuis quon leur a octroyé le titre de Français.

Dun jugement rendu par la Cour de cassation, le 6 juin 1883, sous la présidence du Juif Bédarrides, il résulte que le mariage civil, l'enregistre­ment, comme on dit au village, qui na aucune valeur morale pour nous et auquel nous sommes assujettis, nest point imposé aux Israélites qui nen jouissent pas moins des droits de citoyens français.

Crémieux qui privait tu droit de vote de braves soldats pour laccorder à la fripouille juive.

M. Andrieux citait le témoignage dun honnête indigène qui avait assisté à ce trafic de voix; il rappelait que le lieutenant Soliman ben Slimar avait été nommé chevalier de la Légion dhonneur à la suite de brillants services militaires. « Et cet homme nest pas élec­teur, tandis que ces Juifs le sont! «sécria M. Raoul Duval avec dégoût.