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A partir du salon Louis XVI , les surprises commencent. On voit successivement défiler sous ses yeux toutes les merveilles du génie des siècles qu’ont pu rassembler sur un seul point l’or, les relations universelles, la franc-maçonnerie des brocanteurs, aux aguets dans toute l’Europe, et réservant la fleur de leurs trouvailles pour les souverains d’Israël . Les chefs-d’œuvre de l’art du xvni e siècle, les tables de Gouthière , les meubles incrustés de Riesener et de Boule, les cuivres de Gafüerv ornent cette pièce charmante dans sa tonalité printanière et claire que surmonte un plafond d’Henry Lévy. Au milieu apparaît, comme un trophée, l’incomparable clavecin de Marie-Antoinette , qu’on a le cœur serré de retrouver dans cette chaises de maison de Juifs.
Un pelit réduit sombre attire l’attention. C’est l’oratoire : une pièce fort simple qui a pour tout ornement les rouleaux de la Tliora et le chandelier à sept branches; dans l’ombre, on aperçoit un piano et quelques chaises de paille.
Le salon de famille s’appelle aussi le salon des cuirs cle Cordoue ; il doit son nom à de superbes tentures de cuir gauffré et repoussé qui représentent le Triomphe de Mardochée . Ces cuirs, parfaitement conservés, viennent des Flandres; ils avaient été apportés sans doute par quelque grand seigneur espagnol ; peut-être même avaient-ils été fabriqués sur place, car des fabriques paraissent avoir existé quelque temps dans les Flandres ; ils ont été acquis par les Rothschild pour une somme insignifiante. Ce sont de très curieux spécimens de ces cuirs dorés, de ces cordovanes, de ces guada- meciles dont Cervantes parle à plusieurs reprises dans ses œuvres *. On trouve là aussi, comme tapis de table, une tapisserie de la Savonnerie toute lamée d’argent et qui est du travail le plus intéressant et le plus précieux.
C’examen de quelques volumes, qu’on entrevoit dans un meuble d’ébène surmonté d’un éléphant cloisonné, déconcerte légèrement. « Quels sont les livres de main, les amis littéraires familiers de ces gens-là? » se demande- t-on et on, regarde. On voit : Soulié Paul de Kock, Pigault-Lebrun , Tou- °tiard La fosse ( Chroniques de l'Œil-de-bmuf), Eugène Sue (Le Juif errant), Jacob ( Histoire de France). Tout cela dans les éditions les plus affreuses, da ns des éditions dont un lettré ne voudrait pas pour vérifier une citation.
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