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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FltANCE JUIVE

Un fort volume in-8° de 536 pages est rempli tout entier de blasphèmes semblables contre Dieu , contre Jésus-Ghist, contre la sainte Vierge et les Saints . Il est fait des calomnies atroces contre lÉglise, le clergé séculier et régulier et contre les chrétiens pratiquants. Il est dit, par exemple, que le mot de crétin vient de Ghristin ou Chrétien , et quen effet les crétins seuls peuvent être chrétiens. Il y a dans ce livre des excitations haineuses adres­sées au gouvernement de la République pour le pousser à prendre quantité de mesures de persécution contre lEglise catholique .

Eh bien! cet industriel na pas eu de clients plus fidèles et plus dévoués à ses intérêts que certains catholiques notables, chefs autorisés des roya­listes et des hommes dœuvres.

De grandes dames, fort pieuses, recommandaient partout et recom­mandent encore cet impie.

Elles communient chaque matin, et, après avoir reçu dans leur cœur le Dieu de lEucharistie et lui avoir promis de le servir, elles appellent le jour même cet athée haineux, le comblent dhonneur, et lui font des com­mandes quelles payent grassement.

Voilà mène lignorance, car lignorance seule explique ces énor­mités. Quand jai révélé à quelques-uns de ces catholiques ce que faisait cet industriel avec leur argent, ils ont tous répondu : « Je ne le savais pas. »

Soit : vous ne le saviez pas ; mais aviez-vous le droit de ne pas le savoir? Et puisque des faits de cette nature se produisent chaque jour et partout dans nos villes de France , avons-nous le droit de rester plus longtemps dans lignorance de ce que valent, au point de vue moral et religieux, les divers fournisseurs qui senrichissent avec notre argent 1?

Lignorance, comme le dit très justement le P. Ludovic, est la seule excuse que puissent invoquer les Chrétiens assez singulièrement organisés pour ne sintéresser jamais à ceux qui ont la même foi queux et enrichir au contraire ceux qui sont leurs plus mortels ennemis. Mais le Clergé na-t-il pas une certaine responsabilité dans cette ignorance?

LÉglise, autrefois, a constamment suivi lhomme dans la vie réelle pour léclairer et le guider. On reconstituerait les mœurs et jusquauxcos-

1. Voir, dans le Cri du peuple du 4 juillet 1883, quelques renseignements sur lexploi­tation des malheureux ouvriers par cet insulteur de lÉglise qui eut, comme protecteur, dans le monde aristocratique, un ancien rédacteur en chef de l'Union. Cest une clarté de plus sur cette secte maçonnique, qui est tout était diabolique dans sa double obstination à enlever au prolétaire à la fois le pain moral et le pain matériel. Deux ouvriers avaient exécuté au rabais une grande cheminée antique et, ny trouvant pas leur compte, demandaient quon les indemnisât du temps quils avaient passé à ce travail en dehors de leur prévision. Qu i cela ne tienne, répondit le vengeur dIIiram, pavez-moi le bois et les fournitures, et la cheminée est à vous. Vous irez vous-même la vendre au faubourg. Ces pauvres gens, dont la paye était attendue à la maison et auxquels on demandait de débourser un millier de francs, neurent même pas la force de répondre.

Ce Franc-Maçon leur fit généreusement cadeau, cependant, par-dessus le marché, de ses derniers ouvrages : La Franc-Maçonnerie et le principe républicain et Les Sept Lumières maçonniques.