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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

Voilà pourquoi, tandis que les plagiaires de Morny sont au gouverne­ment, ses domestiques entrent à lAcadémie .

La vérité est que personne ne veut se gêner, personne ne veut sacrifier son avantage immédiat ou sa fantaisie à un intérêt général, personne ne veut faire son devoir. Chacun trahit dans la mesure de ses forces et dans la sphère de ses attributions. LAcadémie ne peut livrer nos arsenaux puisquelle nen a pas la surveillance, elle livre aux Juifs le dépôt dhon­neur dont elle a la garde, elle capitule comme le Sénat a capitulé; elle accorde à un financier ou à un faiseur dopérettes qui est persona grata des Rothschild , ce quelle a refusé à Jules Lacroix , ce grand vieillard qui était un convaincu de lart, qui a écrit Œdipe roi, le Testament de César, Valeria, la Jeunesse de Louis XI , lAnnée infâme, qui a mis à la scène le Roi Lear et Hamlet , traduit Horace et Juvénal .

Encore une fois, ces gens qui manquent impudemment et consciem­ment au mandat de Justice littéraire quimpliquent les fonctions dont ils sont revêtus, se regardent comme lélite de la nation, et ils ont toujours à la bouche de bons conseils pour les ouvriers.

Halévy, du reste, ne sarrêtera pas, il sera Secrétaire perpétuel. La place est dimportance. En réalité, cest le Secrétaire qui fait la pluie et le beau temps dans les commissions, qui guide les choix. Petit à petit, le Juif éliminera tous les ouvrages qui ont un accent chrétien et français , et, sans bruit, sans quon sen aperçoive, insensiblement, la Juiverie sera la maîtresse à lAcadémie comme partout *.

Auguste, délivrez-nous de Zénobie et de Victoria (sept fois) ;Claude Auguste, que Tetricus ne soit rien (sept fois.) »

A ces litanies à Claude le Gothique , que Trebellius Pollion nous a conservées, répondent les litanies en l'honneur de Marat : « Marat , lami du peuple, Marat , la consolation des affligés, Marat , le père des malheureux, Ayez pitié de nous! »

Cest Anatole de la Forge déshonorant, par son exagération dans l'adulation, notre cher et glorieux Victor Hugo , et quun républicain, moins servile que les autres, cingle au visage de ce mot méprisant : « Pas de surenchère! »

Cest Renan, écrivant quelque temps auparavant : « Quon se figure un homme à peu près aussi sensé que les héros de Victor Hugo , un personnage de Mardi Gras, un mélange de fou, de Jocrisse et dacteur; » et tout à coup déclarant, pour plaire à la foule, que « Victor Hugo a été créé par un décret nominatif de la Providence, tandis que les autres hommes n ont été créés que par un décret collectif. » Ce mot, dailleurs, est inestimable ; cest un mot lapidaire, un mot en retard, un vrai mot de sénateur du temps de la Rome impériale .

1. L'élection d'Eugène Manuel , qui se présentait en même temps quHalévy, nest que différée. Apres lui viendra William Busnach , qui a mis au théâtre l'Assommoir et Nanti. Eugène Manuel , inspecteur général de l'Université, na rien écrit, du moins, pour railler notre armée ou corrompre notre pays. Cest ce qui explique quon lui ait préféré Halévy. Cest le petit-fils dIsraël Lovy qui fut hazan à la synagogue de la rue de la Victoire, et qui dit-on, possédait une voix agréable ; il était aux environs de Dantzick.