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Avide de t’instruire et sourde aux bas propos ;
Prompte et leste aux devoirs, lente aux plaisirs du monde, Pour tous les malheureux d’une pitié profonde.
Idole de ta mère et de tous tes parents,
Dans toutes les maisons admise aux premiers rangs,
Digne avec la cliente, affable à l’ouvrière,
Tu ne fus nulle part ni hautaine ni fière ;
Tous ceux qui te parlaient devenaient tes amis,
Jusqu’à tes serviteurs dévoués et soumis.
Fidèles à leurs coutumes, les Juifs ont donc constamment organisé une réclame éhontée pour les leurs. Ils nous ont présenté comme une artiste inimitable cette pauvre Sarah qui bredouille, qui n’a plus un geste juste et d’accord avec ce qu’elle dit, qui ne serait pas digne de dénouer le cothurne de cette grande et dramatique Rousseil en qui semble palpiter l’âme héroïque de la Tragédie.
Pas une protestation ne s’élève. Ge prétendu high-life, cette société selected, comme on dit, a moins d’initiative et d’indépendance dans ses jugements que le petit clerc de procureur qui, pour 15 sous, allait siffler Attila . Les pièces portées aux nues aujourd’hui n’iraient pas à la troisième scène avec le terrible parterre d’autrefois. Pour les mondains, il n’y a qu’un critérium : « Cela plaît-il aux Juifs? » Dans ce cas tout va bien.
Quelle preuve plus saisissante de ce fait que l’Ami Fritz? On sait à quelle écœurante besogne se sont consacrés les Erckmann-Chatrian , les « Homères du taf. » Elevés au milieu des Juifs de Phalsbourg , ils en ont pris l’âme haineuse et sordide. Leur œuvre a mérité d’être appelée : ïIliade de la peur.
Quand on annonça l’Ami Fritz, M. de Saint-Genest rappela, dans le Figaro , que ces hommes auxquels on allait ouvrir la maison de Molière avait couvert d’injures notre héroïque armée de Metz . Plus dégradés que les Juifs, qui venaient dépouiller les cadavres, ces futurs collaborateurs du Drapeau de Déroulède, avaient dépouillé nos morts de leur linceul de gloire; ils avaient jeté l’épithète de capitulards et de lâches à ces officiers qui, au premier rang sous les balles et sous les obus, avaient défendu ce cimetière de Saint-Privat où la garde prussienne avait été décimée, près duquel un chemin porte encore le nom de « Chemin de mort de la garde. » M. de Saint-Genest ne se contenta pas d’affirmations; dans six numéros, il mit sous les yeux de ses lecteurs les extraits les plus significatifs, les passages les plus antifrançais et les plus déshonorants.