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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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PARIS JUIF ET LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE

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Avide de tinstruire et sourde aux bas propos ;

Prompte et leste aux devoirs, lente aux plaisirs du monde, Pour tous les malheureux dune pitié profonde.

Idole de ta mère et de tous tes parents,

Dans toutes les maisons admise aux premiers rangs,

Digne avec la cliente, affable à louvrière,

Tu ne fus nulle part ni hautaine ni fière ;

Tous ceux qui te parlaient devenaient tes amis,

Jusquà tes serviteurs dévoués et soumis.

Fidèles à leurs coutumes, les Juifs ont donc constamment organisé une réclame éhontée pour les leurs. Ils nous ont présenté comme une artiste inimitable cette pauvre Sarah qui bredouille, qui na plus un geste juste et daccord avec ce quelle dit, qui ne serait pas digne de dénouer le cothurne de cette grande et dramatique Rousseil en qui semble palpiter lâme héroïque de la Tragédie.

Pas une protestation ne sélève. Ge prétendu high-life, cette société selected, comme on dit, a moins dinitiative et dindépendance dans ses jugements que le petit clerc de procureur qui, pour 15 sous, allait siffler Attila . Les pièces portées aux nues aujourdhui niraient pas à la troisième scène avec le terrible parterre dautrefois. Pour les mondains, il ny a quun critérium : « Cela plaît-il aux Juifs? » Dans ce cas tout va bien.

Quelle preuve plus saisissante de ce fait que lAmi Fritz? On sait à quelle écœurante besogne se sont consacrés les Erckmann-Chatrian , les « Homères du taf. » Elevés au milieu des Juifs de Phalsbourg , ils en ont pris lâme haineuse et sordide. Leur œuvre a mérité dêtre appelée : ïIliade de la peur.

Quand on annonça lAmi Fritz, M. de Saint-Genest rappela, dans le Figaro , que ces hommes auxquels on allait ouvrir la maison de Molière avait couvert dinjures notre héroïque armée de Metz . Plus dégradés que les Juifs, qui venaient dépouiller les cadavres, ces futurs collabo­rateurs du Drapeau de Déroulède, avaient dépouillé nos morts de leur linceul de gloire; ils avaient jeté lépithète de capitulards et de lâches à ces officiers qui, au premier rang sous les balles et sous les obus, avaient défendu ce cimetière de Saint-Privat la garde prussienne avait été décimée, près duquel un chemin porte encore le nom de « Chemin de mort de la garde. » M. de Saint-Genest ne se contenta pas daffirmations; dans six numéros, il mit sous les yeux de ses lecteurs les extraits les plus significatifs, les passages les plus antifrançais et les plus déshonorants.