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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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PARIS JUIF ET LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE

Laffaire est excellente encore. On ne saurait simaginer combien les pauvres tiennent à certains objets, témoins éloquents et muets des deuils et des joies de la vie domestique, le hochet ou la timbale de lenfant achetés en des jours plus prospères, la bague de mariage. Quelques-uns consentent à payer un double intérêt à la condition quon leur accordera un certain délai pour retirer la reconnaissance.

Les banquiers élégants fournissent les capitaux qui sont nécessaires et viennent, de temps en temps, se rendre compte de ce quils ont produit :

Il nest pas rare de voir sarrêter en face des coupe-gorge se traitent de Turc à Maure ces sortes daffaires, léquipage de quelque person­nage vêtu dimportance. Cest le financier venant régler ses comptes. Il a, dans Paris, un certain nombre dendroits des individus à ses ordres guettent les besoigneux qui nont plus rien à engager que les bulletins officiels de leurs engagements.

Quand la journée a été pleine de larmes pour dautres, cest-à-dire pleine dor pour lui, le banquier arrive tout guilleret dans quelque salon, et quand on annonce le baron dHaceldama, toutes les chrétiennes se met­tent à minauder et à sourire : « Laimable baron, quil est gentil dêtre venu, et notre toute chère baronne, comment va-t-elle 1 ? »

1. Les maisons de vente à crédit, qui vendent chaque objet le double ou le triple de sa valeur, sont une des formes de lusure juive. On trouvera, dans le Cri du Peuple du 13 octo­bre 1884, quelques renseignements intéressants sur la maison Schwartz et sur la maison du Bon Génie, dirigée par Gabriel Lévy, assisté de ses cousins Isaac et Albert Lévy. Pour les faits de chantage, exercés sur les malheureux employés par" les agents de la sûreté, nous renvoyons à laffaire Laplacette (livre VI e ), qui est le modèle du genre.

Les journaux radicaux, quand par hasard ils ne sont pas aux mains des Juifs, peuvent dire beaucoup de choses que noseraient pas dire et que, d ailleurs, ne savent pas les journaux catholiques, qui restent trop en dehors de la vie réelle.

On lira avec intérêt, dans le CiH du Peuple du 2 mars 1885, une étude sur le Juif Manassé, dont la spécialité est d'exploiter les ébénistes qui nont pas davances :

« Vous avez besoin de 1,000 francs, veus apportez des meubles chez Manassé, représen­tant une valeur de plus que le double, et Manassé vous donne 1,000 francs, moins une Quarantaine ou une cinquantaine de francs retenus pour lintérêt.

* H arrive alors lune de ces trois choses : vous êtes veinard ; vos meubles sont vendus ~~ P a s cher on vous prie de passer à la caisse pour recevoir le solde qui vous revient ; v °s meubles ne sont pas vendus, mais vous avez trouvé 1,000 francs pour rembourser le prêt que Manassé vous a fait, et vous venez les reprendre, provisoirement ; enfin, vos meubles ne sont pas vendus, vous navez pas trouvé 1,000 francs. Bonsoir, meubles! Manassé en est, par oontrat de vente à réméré, le légitime propriétaire. «

Lorganisation actuelle, nous ne saurions trop dégager ce point, est, en tout, purement et sim plement linverse de la société chrétienne. Jadis, lEglise condamnait lusure, en théorie, et I e bras séculier frappait les usuriers. Aujourdhui, les Académies, qui sont des especes