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LA FRANCE JUIVE
Une condamnation, même quand le cas n’est pas trop grave, n’empêche pas les Francs-Maçons d’arriver à tout. On aurait proposé au duc de Bro- glie d'admettre, dans le cabinet dont il faisait partie, un catholique condamné à six mois de prison pour coups et blessures, qu’il aurait refusé avec indignation. Brisson, Orateur de la Grande Loge centrale, n’hésite pas à confier à Dautresme le portefeuille du Commerce.
Le seul titre de ce Dautresme, pour devenir titulaire de ce département ministériel, était d’être d’un commerce désagréable et d’avoir écrit la musique de quelques méchants opéras. En 1867, il avait à moitié assommé à coups de parapluie le directeur du Théâtre Lyrique qui hésitait à jouer Cadillac. Indulgent et débonnaire selon son habitude, Napoléon 111 s’était laissé lléchir par les supplications du musicien, qui, avec la bassesse de ses pareils, se roulait littéralement à ses pieds, et lui avait fait grâce pleine et entière des six mois de prison qu’il avait si justement mérités L
En prison, quand par hasard ils y vont, les Francs-Maçons sont certains de retrouver encore quelque protection. Quand toutes les fonctions importantes ont été distribuées, les Maçons subalternes se sont précipités sur les emplois de directeurs et d’inspecteurs d’établissements pénitentiaires. L’inspecteur de la maison des jeunes détenus des Douhaires, prèsGaillon, est un ancien courtier d’assurances nommé Fleury, de la R.-. L.\ des Philanthropes réunis,et l’on peut être sûr que le relèvement moral des petits prisonniers est en bonnes mains.
Plus de Dieu, plus d’églises; et, il n'y aura plus ni prêtres, ni religion; plus de rois, plus de dirigeants, et il n’y aura plus de charges inutiles, mais une égale répartition des richesses sociales *.
siégé dans dix affaires. A l’ouverture de la session suivante on s’aperçut qu’un des jurés inscrits sur la liste était étranger et avait été condamné pour vol. Sur la liste de la 2» session de juillet 1885, on constata qu'un des jurés avait été condamné pour mendicité ; on ue s’en aperçut que le matin de l'audience!
1. A rapprocher de la bonté du souverain envers ce brutal dans lequel il ne voulait voir qu’un artiste aigri par l’insuccés et le manque de talent, la cruauté déployée par le gouvernement actuel contre ce pauvre Desprez, l’auteur d 'Autour d'un clocher, qui, condamné pour un délit littéraire, dut, quoique moribond, subir sa peine avec les escarpes et les voleurs. Le malheureux infirme ne put résister à ce régime et mourut quelques mois après. Dans cette gauche dont la plupart des membres doivent à la presse d’être le peu qu’ils sont, pas une voix ne s’éleva contre ce traitement barbare. Emu des souffrances de üt sprez, Daudet avait écrit une lettre pleine de cœur à Caniescasse. Le drôle ne répondit même pas à l’écrivain.
2. liaison et religion, par A. Fleury, de la R... L.-. des Philanthropes réunis, Or .-. de Paris.