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LA PERSÉCUTION JUIVE
« C’est l;i société, d’ailleurs, qui est coupable de tout, déclare ce parfait nihiliste ; c’est la société qu’il faudrait enfermer. »
L’ignorance et la misère réunies, c’est le seul crime qu’on ait à reprocher à l’ouvrier; voici des déshérités du sort, des vaincus de la vie, qui voient des jours sans pain et des nuits sans sommeil ; ils ont le ventre creux et le cerveau vide; ils tremblent la fievre et crachent la maladie, et vous, société, vous leur faites un crime de respirer le même air que vous? Car, enfin, à tous ces malheureux vous leur niez le droit au soleil, vous les empêchez de savourer le seul espoir qui leur reste, celui de boire la force et le bonheur contenus dans un rayon de soleil.
Oui, aux riches, aux fortunés, l’air et l’espace, le jeu et la danse, la joie et le babil ; aux pauvres, l’atelier ou la prison, le grabat ou l’hôpital, la tristesse ou la douleur : Où donc trouver, pour le prolétaire, le droit de vivre, s'il n’a point le droit au soleil? Car le soleil est le principe de toute vie, c’est le générateur qui fait mouvoir tout l’univers; c’est le créateur, le propulseur de toutes choses, le consolateur de toute éternité, et qui le refuse aux autres commet un crime de lèse-humanité ’.
Je ne voudrais pas être désagréable à un protégé de M. Margue, mais n’est-il pas singulier de voir un homme, qui paraît professer pour le soleil le culte ardent des anciens Guèbres, accepter précisément la direction d’un de ces établissements surannés où l’on met les gens à T ombre?
Beaucoup sont ainsi dans la Maçonnerie demi-savants, demi-orateurs; ils haïssent la société d’une haine qui n’est point la révolte courageuse de Spartacus, la colère âpre de Vindex, mais comme une venimeuse envie qui sent l'antichambre et l’office; ils n’entendent pas détruire complètement l’édifice social parce qu’ils espèrent bien s’y faire une petite place par des procédés plus ou moins corrects, mais ils attaquent l’Église parce qu’elle ne peut leur donner que de nobles enseignements, des conseils de respect et de dévouement dont ils ne veulent pas.
Pour le moment, ils sont les maîtres, et le R. P. Delaporte a pu écrire très justement : « L’œuvre est tellement avancée qu’humainement parlant « son succès définitif est aussi proche que certain. Où est la force humaine « qui pourrait lutter contre la Maçonnerie, maîtresse des gouvernements, k de la presse, et, par les Juifs qui la servent à condition de s’imposer à « elle, de la finance, c’est-à-dire de toute la vie industrielle et commerciale « des nations. »
Ces quelques vues sur la Maçonnerie, d’ailleurs, n’ont d’autre préten-
I. Revendications sociales, conférences faites par le F .•. Fleury.
On comprend avec un pareil personnel que des révoltes éclatent dans toutes les prisons, 4 Riom, à Beaulieu, à Embrun, à Rochefort, à Belle-Isle, à Thouars.