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LA FRANCE JUIVE
qu’ils ne représentent dans la ville que le sixième de la population; ils en profitèrent pour aller crocheter l’école Villebourbon qui appartenait aux Frères ; ils enlevèrent partout les crucifix des écoles.
A Nîmes, ils commencèrent par interdire les processions : puis, au mois de juillet 1882 , ils arrachèrent le crucifix placé dans une salle de l’hospice récemment inaugurée. Une scène touchante eut lieu. Tous les malades, qui pouvaient se tenir debout, voulurent accompagner le crucifix que les Sœurs en pleurs portèrent processionnellement dans une petite chapelle, tandis que les administrateurs ricanaient et blasphémaient. Les malades refusèrent unanimement "de coucher dans la nouvelle salle.
Quand le jour du châtiment sera arrivé pour la minorité qui se permet de tels actes, vous entendrez ces hommes, si grossiers dans le succès, si plats quand la chance a tourné, recommencer à bêler leurs discours sur la tolérance.
N’est-il pas intéressant, en tout cas, tristement intéressant, il est vrai, de voir les Protestants, qui ont commencé par haïr l’Eglise, en arriver à haïr le Christ, à renverser partout son image, à interdire qu’on apprenne son nom aux enfants?
Pour pénible qu’elle soit à nos yeux, cette évolution n’en est pas moins logique. L'époque actuelle a, du moins, cet avantage de dissiper toutes les équivoques, de faire éclore tout ce qui est en germe au fond des choses. Le Protestantisme va où il devait aller: il trouve le but qu'il devait trouver en suivant le chemin qu’il a pris; il scelle son alliance avec le Juif dans ce reniement de la Croix, dans ce crachat jeté à la face du Divin Maître, qui était l’acte d’initiation dans la Franc-Maçonnerie templière, aïeule et source de la Franc-Maçonnerie d’aujourd’hui.