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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

Gédéon Lévy sen tira avec le bannissement. Lenquête faite à propos de ce crime mit une fois de plus en lumière lhabitude, constante chez les Juifs, doutrager la foi des autres, de parodier les cérémonies de notre reli­gion. Le Vendredi-Saint de chaque année, les Juifs se réunissaient chez Maieur Schaudpour contrefaire la Passion du Christ et fouetter le crucifix. Nous assistons chaque année à des scènes analogues; seulement, les Juifs étant les maîtres, elles se passent en plein jour.

Après laffaire de Raphaël Lévy, qui ne laisse pas de place au doute, le fait dassassinat rituel le plus topique est lassassinat du P. Thomas, à Damas, en 1840, dont les moindres particularités sont connues, dont il est impossible de nier lévidence nuisaue lévénement sest produit en plein xix» siècle. Au moment de laffaire de Tisza-Elzlar, le journal lUnion cCAl­sace-Lorraine a résumé avec infiniment de netteté ce procès fameux.

Le Père Thomas, de lordre des Capucins , était aimé de tous à Damas, il exerçait la médecine en même temps quil se livrait à lapostolat, il guérissait les âmes et soignait les corps.

Chrétiens, Turcs et Juifs étaient unanimes à louer son talent et son inaltérable charité : tous lappelaient le saint missionnaire. Il sétait attiré la confiance de toutes les classes de la société ; mais cest pour les Juifs surtout quil se montrait bon et bienveillant, à cause du grand désir qui le pressait de gagner leurs âmes à Dieu . Un jour quil fut menacé de mort par un mauvais chrétien dont il refusait de bénir un mariage illicite, il lui tendit le cou en disant : Je suis prêt à mourir, mais non à manquer à mon devoir. Pendant que la peste ravageait Damas, il senferma avec les pestiférés et leur prodigua ses soins. Aucune peine, aucun sacrifice ne lui coûtait quand il sagissait du bien de ses semblables. Aussi Schérif- Pacha, le gouverneur turc, lhonorait lui-même dune affection toute par­ticulière. Il avait donné lordre à ses serviteurs de lui laisser à toute heure libre accès dans sa demeure.

Il se trouva cependant de misérables fanatiques pour massacrer ce saint homme. Comme il passait un soir, le 5 février 1840, devant la maison dun Israélite , nommé David Harari, ce dernier le pria dentrer chez lui. Le P. Thomas se rendit sans défiance à cette invitation. David Harari était considéré, en effet, comme le Juif le plus pieux de Damas.

A peine la porte sétait-elle refermée sur le Père, que David Harari, ses deux frères, son oncle et deux autres Juifs se précipitèrent sur le pauvre religieux, le terrassèrent, le bâillonnèrent et le lièrent solidement.

U vint encore un rubbin ou Chakam, et le barbier juif Soliman fut