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LA FRANCE JUIVE
En dehors des pays reculés, nos Juifs modernes sont-ils encore fidèles à ces pratiques? Je ne le pense pas, sans être éloigné de croire que certains cas isolés se produisent de temps en temps et viennent grossir le chiffre de ces crimes ignorés, de ces disparitions énigmatiques sur lesquelles on ne veut pas faire la lumière.
Le sacrifice sanglant, nous le répétons, s’il procède de l’aversion du Juif pour le goy, s’il fut encouragé par quelques livres de Kabbale , peut-être même par quelques passages du Talmud , n’a rien de commun avec la loi mosaïque; il représente une crise, une phase de la vie de cet étrange peuple qui changea si souvent d’orientation, qui eut la phase guerrière et patriotique dans sa défense contre les Romains, la phase conspiratrice au xin e et au xiv e siècle avec les Templiers , la phase ténébreuse et sanguinaire après l’insuccès de ses tentatives, la phase de recueillement pendant le xvi e et le xvn e siècle, la phase franc-maçonnique au ivin' siècle, la phase socialiste, financière, cosmopolite au xix° siècle.
En tout cas, la haine du Christ , du Chrétien , du Crucifix , du religieux est restée aussi vive qu’autrefois.
L'étude physiologique ne serait guère moins intéressante que l’étude historique, dont nous parlions tout à l’heure, si les savants, pour de bonnes raisons, ne s’obstinaient à éviter toutes ces questions et à nous présenter, dans le passé comme dans le présent, un Juif de convention qui n’a aucun rapport avec le Juif réel.
L’analyse de ces sentiments de haine contre les objets inanimés eux- mêmes qui représentent des idées chrétiennes, entre dans la catégorie de ces phénomènes à la fois moraux et physiologiques qu’a étudiés M. Ribot, dans son livre sur l’Hérédité ; on peut dire à leur sujet ce que dit Montaigne . « Quel monstre est-ce que cette goutte de semence de quoy nous sommes produits et qui porte en soy les impressions, non de la forme corporelle seulement, mais des pensements et inclinations de nos pères 1 ? »
Je n’ai point vu cependant ce point traité dans ce livre de l 'Hérédité physiologique, qui n’est pas sans valeur, quoique la conception générale manque d’élévation ; je n’ai rencontré qu’un dithyrambe de M. Candoles, qui croit qu’un État juif serait la réalisation de la Salente idéale. Ce monsieur a maintenant dans la France actuelle l’État de ses rêves. C'est du propre !
1. A l’appui de ce caractère presque inexorable de l’hérédité, rappelons les curieuses observation- d’un médecin de Francfort qui avait remarqué que beaucoup de Juifs naissaient circoncis. 1