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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA PERSÉCUTION JUIVE

â cette scène scandaleuse, mais livrogne résista et se mit à crier encore plus fort. En même temps, quelques curieux entrés à sa suite, et qui trou­vaient la chose drôle, entourèrent le suisse et voulurent lempêcher de faire son devoir.

Heureusement, des agents arrivèrent et rétablirent lordre en condui­sant livrogne au commissariat des Halles.

Cest un sieur Eugène David, âgé de vingt-huit ans, homme de peine *.

Le 24 octobre 1882, un fait plus grave se passe à Lyon .

Ce matin, dit le Gaulois , un individu dune quarantaine dannées est entré, le chapeau sur la tête, dans léglise Saint-Bonaventure. Il était six heures du matin, le curé disait sa messe.

Linconnu sest avancé vers lautel. Il a souffleté le prêtre; puis, sai­sissant le calice, il la jeté par terre et répandu les hosties sur le sol. En commettant ces sacrilèges, il sécria : « En voilà assez ! Il faut que toutes ces comédies finissent. »

Tout cela avait été fait comme en un clin dœil. Quand les fidèles, revenus de leur stupeur, arrêtèrent linconnu, celui-ci nopposa pas de résistance.

Conduit au poste, lindividu déclara quil était Israélite .

Au mois de décembre 1885, la France raconte les exploits dun autre Juif nommé Weber, qui, au moment de la grandmesse, entre dans léglise de Clamart le chapeau sur la tête, le cigare à la bouche, et vient se camper au pied du maître-autel en narguant les fidèles.

Il fallut lintervention des gendarmes pour expulser ce mécréant.

Le 21 mars 1882, jour de la mi-carême, les Juifs organisèrent à ftoubaix une mascarade impie :

1. Nos belles cérémonies funèbres tout parle despoir, la tenture mortuaire semble nêtre qu'un simple rideau qui nous laisse deviner la présence de lêtre disparu ont le don dexaspérer les organisateurs denterrements civils.

Nest-elle pas dun caractère véritablement diabolique, et digne du pinceau de quelque peintre épris du fantastique, cette scène qui sest passée à Brest , le jour du mardi-gras, le 26 février 1884 :

« Vers trois heures, mardi, le convoi funèbre dune petite fllle suivait la rue Saint- Yves ; arrivé devant le magasin Cailloux, le cortège fut remarqué par des voyous déguisés en moines, qui menaient grand tapage sur la place.

« Ces misérables, sans égard pour la douleur du père, qui suivait en pleurant le frêle cercueil de sa lille , se mirent à psalmodier le De Profundis et à donner leur bénédiction au clergé.

« Un pareil scandale restera-t-il impuni?» demandait le journal qui racontait ces faits ignobles. U fallait être bien naïf pour se poser même cette question.

L'Annuaire des Archives israélites du reste plaçait le mardi-gras parmi les fêtes chré­tiennes entre Noël et Pâques , mais la publication de la France juive a fait cesser ce scan­dale.