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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

comme le pied sy enfonce bien! Gela fait : ploc! Un plaisir, vraiment. Cest gras, huileux, malsain. Et pour bouquet, la lettre de M. Lockroy : « Les drôles qui rédigent un journal religieux intitulé le Monde... » En avez-vous assez, dites? Demandez, faites-vous servir! Voulez-vous des gifles?

M. Meunier nignore pas, cependant, quau premier geste de ceux quil attaque, Lockroy senfuirait, comme il sest enfui éperdu, au mois de juil­let 1885, de la salle des concerts de la rue de Lyon, lorsque quelques élec­teurs, moins naïfs que les autres, lont couvert de buées en traitant ses discours de « boniments. » Plus soucieux de la vérité, le rédacteur du Cri du Peuple , tout en employant la comparaison quil paraît affectionner, aurait pu, au contraire, au point de vue même de ses idées anti-religieuses, tirer un argument en apparence spécieux contre la prévoyance du maître de lunivers, de ce fait quun homme, comme Lockroy, qui était destiné à recevoir un nombre de coups de pied et de claques véritablement excep­tionnel, nait eu en naissant que deux fesses et deux joues comme le commun des mortels réservé à des émotions moins violentés *.

Avec sa rapacité légendaire, ses virements obscurs au ministère de lInstruction publique, Paul Bert est de la même catégorie; il est, à coup sûr, le premier grand maître de lUniversité quon ait vu mêlé à des ques­tions dargent, et, en ceci, il prouve sa race. Si Bert, comme le constate M. Lorédan Larchey , est un nom dorigine germanique, les prénoms des grands-pères de linsulteur de lÉglise Isidore Bert et Simon Boyer sont des prénoms de Juifs.

Simon Boyer, on le sait, était fesseur au collège des Jacobins à Auxerre . Habitué à voir lespèce humaine par le vilain côté, il ne fut pas effrayé par le sans-culottisme.

Cétait lui, dit VAlmanach administratif, historique et statistique de l'Yonne (année 1861), qui était chargé dappliquer à certaine place, que la décence nous défend de nommer, les punitions corporelles infligées aux élèves, et il sen trouvait parmi eux de lâge de vingt ans. Chaque correction rapportait douze sous au sieur Boyer, qui allait aussi en ville exercer ses

1. Si M. Meunier veut voir comment des hommes comme moi, qui nont pas à remonter bien loin dans leurs ancêtres pour y trouver des ouvriers chrétiens, traitent des Turlupi^ comme Lockroy, qui n'ont parmi les leurs que des bouSons et des assassins, il n a£ ! lire dans le Monde du 10 janvier larticle intitulé Bobèche. Ce nest pas ce que j'ai fa* 1 mieux littérairement, car c'est un de ces articles qu'on écrit plutôt avec le pied quavec ^ main, mais enfin, à moins de laisser la botte dans la partie en litige, il est impossi dêtre plus net.