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LA FRANCE JUIVE
comme le pied s’y enfonce bien! Gela fait : ploc! Un plaisir, vraiment. C’est gras, huileux, malsain. Et pour bouquet, la lettre de M. Lockroy : « Les drôles qui rédigent un journal religieux intitulé le Monde... » En avez-vous assez, dites? Demandez, faites-vous servir! Voulez-vous des gifles?
M. Meunier n’ignore pas, cependant, qu’au premier geste de ceux qu’il attaque, Lockroy s’enfuirait, comme il s’est enfui éperdu, au mois de juillet 1885, de la salle des concerts de la rue de Lyon, lorsque quelques électeurs, moins naïfs que les autres, l’ont couvert de buées en traitant ses discours de « boniments. » Plus soucieux de la vérité, le rédacteur du Cri du Peuple , tout en employant la comparaison qu’il paraît affectionner, aurait pu, au contraire, au point de vue même de ses idées anti-religieuses, tirer un argument en apparence spécieux contre la prévoyance du maître de l’univers, de ce fait qu’un homme, comme Lockroy, qui était destiné à recevoir un nombre de coups de pied et de claques véritablement exceptionnel, n’ait eu en naissant que deux fesses et deux joues comme le commun des mortels réservé à des émotions moins violentés *.
Avec sa rapacité légendaire, ses virements obscurs au ministère de l’Instruction publique, Paul Bert est de la même catégorie; il est, à coup sûr, le premier grand maître de l’Université qu’on ait vu mêlé à des questions d’argent, et, en ceci, il prouve sa race. Si Bert, comme le constate M. Lorédan Larchey , est un nom d’origine germanique, les prénoms des grands-pères de l’insulteur de l’Église Isidore Bert et Simon Boyer sont des prénoms de Juifs.
Simon Boyer, on le sait, était fesseur au collège des Jacobins à Auxerre . Habitué à voir l’espèce humaine par le vilain côté, il ne fut pas effrayé par le sans-culottisme.
C’était lui, dit VAlmanach administratif, historique et statistique de l'Yonne (année 1861), qui était chargé d’appliquer à certaine place, que la décence nous défend de nommer, les punitions corporelles infligées aux élèves, et il s’en trouvait parmi eux de l’âge de vingt ans. Chaque correction rapportait douze sous au sieur Boyer, qui allait aussi en ville exercer ses
1. Si M. Meunier veut voir comment des hommes comme moi, qui n’ont pas à remonter bien loin dans leurs ancêtres pour y trouver des ouvriers chrétiens, traitent des Turlupi^ comme Lockroy, qui n'ont parmi les leurs que des bouSons et des assassins, il n a£ !“ lire dans le Monde du 10 janvier l’article intitulé Bobèche. Ce n’est pas ce que j'ai fa* 1 mieux littérairement, car c'est un de ces articles qu'on écrit plutôt avec le pied qu’avec ^ main, mais enfin, à moins de laisser la botte dans la partie en litige, il est impossi d’être plus net.