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LA FRANCE JUIVE
main, dit la Lante~ne, « maculé, noirci comme si on avait essayé d’y tracer des caractères à l’aide du doigt trempé dans la cendre. » Il a la force de se traîner jusqu’au grenier, et, le matin, on retrouve quelque chose qui pend. On croit d’abord, dit le journal juif , que c’est une vieille soutane ; mais bientôt on s’aperçoit que, dans cette vieille soutane, il y a un cadavre *.
Sans doute le suicide est le crime des crimes, puisque c’est le seul dont on ne se puisse repentir; c’est le crime de Judas. Mais, comme on devine, au point de vue humain, l'affolement qui prend ces humbles, quand ils sentent que la meute est sur eux! A qui avoir recours? Il y avait fête à Ferrières cette semaine-là. Vous figurez-vous le pauvre curé demandant assistance contre les Juifs de la Lanterne à quelque invité s’élançant joyeux au rendez-vous de chasse? « Les Juifs, mon cher abbé, mais ce sont des gens ravissants: lisez les gazettes : la baronne a des yeux de velours; quant au baron il a des bois magnifiques... Ce bon ami; je me reprocherai toute ma vie de l’avoir fait attendre pour un laisser courre. »
Les invités ont dû être heureux. Il y a eu certainement double fanfare, une pour la chasse au cerf, une pour la chasse à l’homme. Nos élégantes sportwomen, nos jolies Chrétiennes du faubourg en souriant d’un œil énamouré aux grâces un peu lourdes et aux plaisanteries fortement épicées du beau Maurice Eplirussi, le fils du marchand de pommes d’Odessa , n’ont guère songé, j’en suis sûr, à la vieille soutane qui pendait là-bas dans un presbytère de village, et qui ballottait sur les membres raidis d’un prêtre de Jésus-Christ ...
On ne peut imaginer l’impudence des calomnieuses inventions que les Juifs entassent sur tout ce qui touche à l’Église.
Qui ne connaît M^ Howard, une des plus imposantes figures de l’épiscopat catholique anglais ?
Voici ce qu’ont imaginé sur lui les Archives israélites, journal officiel
I. Il faut regarder aussi, dans le numéro du 23 novembre de la Police illustrée que publie hebdomadairement la Lanterne, la Semaine comique par Coll Toc avec ce sous-titre : Le Curé assassin ou ta vertu récompensée. On voit le curé assis devant une table bien servie en face d'une femme dans une attitude gaillarde, puis Dieu le père attirant le curé à lui ; un dessin plus grand représente le curé pendu et tirant la langue ; aux pieds du mort qui traînent sur le parquet, il y a un exemplaire de la Lanterne. C’est effectivement fort comique. J’ai deux exemplaires de cette feuille, qui fait honneur à Eugène Mayer; j'en tiens un à la disposition de Bédarrides et autres impudents qui s'émancipent souvent à parler du « pauvre Israël si bon, si tolérant. *
Notons encore, parmi les imaginations ignobles qui caractérisent bien une époque, la cavalcade organisée dans le bourg de Saintines, au mois de mars 1884, avec l’autorisation