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LA FRANCE JUIVE
pour insulter l’intègre magistrat et l’accuser de s’être mêlé de cette affaire avec une arrière-pensée politique.
Inutile de dire que Lisbonne trouve parfaitement légitime le fait d’enlever un enfant à ses parents par prosélytisme antireligieux. En ceci, le Juif se révèle une fois de plus dans tout son brutal cynisme, dans son absence absolue de principes. La liberté de conscience, le droit des pères de famille ne sont pour lui que des effets scéniques ; il est le premier à en rire quand il n’est plus en scène.
A propos du petit Mortara,les Juifs avaient agité toute l’Europe, dérangé toutes les chancelleries, fait couler des flots d’encre ; quand il s’agit du fils d’un plébéien français , le Juif Lisbonne déclare qu’il est permis de ravir un enfant à son père *.
Le tribunal de Montpellier ordonna la comparution de Lenoir et de son fils, mais on avait eu bien soin de refuser l’assistance judiciaire à cet homme sans ressources. Il put cependant, grâce à un nouveau secours, faire le voyage et s’entendre traiter comme un malfaiteur par le président du tribunal. Est-il nécessaire d’ajouter qu’il fut débouté de sa plainte ?
Les hommes n’ont pas pensé encore à recueillir les noms de tous ces braves gens qui résistent à tout pour défendre leur foi, dans un volume qui serait le livre d'or des petits ; mais Dieu depuis longtemps les a inscrits au livre de sa justice. Il sont plus que courageux en effet, ils sont héroïques. Nul appui ne les soutient. Les Chrétiens riches s’amusent, dansent, parient aux courses, inventent des figures de cotillon ; ils ne songent guère à ceux qui souffrent pour leurs convictions.
Dans l’intéressant ouvrage de M. Wallon, le Tribunal révolutionnaire, un chapitre est intitulé le Brocanteur Mauclaire, confesseur de la foi. Rien n’est plus curieux. Ce gagne-petit n’est ni un royaliste, ni un aristocrate, il est Chrétien avant tout; on l’arrête pour avoir dit que ceux qui avaient détruit le culte catholique étaient des gueux. Sous les verrous il tient à affirmer sa foi et il écrit deux belles lettres qui furent les seuls chefs d'accusation relevés contre lui.
Pierre Mauclaire, captif, chambre des Piques, n° 15. Du Luxembourg , ce 15 mai, l’an de grâce 1794 et l’an IV' de la persécution des Chrétiens.
I. En 1859, les Juifs avaient mis tout Paris en mouvement et fait intervenir même l'Empereur parce que deux jeunes détenus condamnés pour vol, David, et lsaac Salomon, avaient été l'objet de tentatives de conversion.