LA FRANCE JUIVE
xvii 0 siècle : Traité r'e la perfection chrétienne , par le P. Rodriguez, de la Compagnie de Jésus , traduit par Regnier Desmarais , de l’Académie fran çaise . Le malheureux n’avait même pas de quoi acheter des livres de piété.
Toute cette maison, avec ses escaliers de pierre aux marches branlantes, ses murailles eilritées, offrait l’image de la misère. Dans les cuisines, — vous savez, ces cuisines de moines où les écrivains juifs font préparer des repas succulents et dignes du chef de Rothschild , — il y avait pour toute provision un boisseau de pommes de terre germées.
Je revins encore dire un Pater et un Ave près dé la couchette du vieillard qui semblait dormir d’un sommeil enfantin, et, involontairement, je pensais à Freycinet. Il y avait plus d’un point de ressemblance entre ce petit vieux et le sénateur que l’on aperçoit avec sa tête de souris, sa mine fùtée, glissant à travers les groupes du Sénat . Je songeais que lui aussi serait couché quelque jour dans une bière, un peu plus soignée sans doute, et à la mémoire me revenait la parole que dit saint Marianus au proconsul qui assistait dans la prison à son dernier repas : « Regarde-moi bien pour me reconnaître au Jugement dernier. »
Pourquoi penser à Freycinet plutôt qu’à un autre? me direz-vous. S’il a signé les décrets, ce qu’on oublie un peu trop, s’il les a présentés à la Chambre, il s’est retiré au dernier moment. Mon Dieu , si je pensais à Freycinet, c’est simplement parce qu’il n’est pas voleur. Les républicains vous disent, -- et cette franchise les honore : — Nous reconnaissons que nos hommes d’État sont tous des concussionnaires et des liions, mais il y a une exception : Freycinet.
C’est précisément cette intégrité privée qui fait de Freycinet un personnage représentatif, lui aussi, et comme l’incarnation d’une certaine situation d’esprit commune en France à l’heure qu’il est. Avec Constans et Cazot, par exemple, tout est clair : « A quelle heure, et combien ? -> Ferry , lui, n’agit pas lui-même et dit : « Demandez le prix à la bonne, voyez mon frère à la Banque Franco-Égyptienne. » Le mobile de Freycinet est différent. Ce qui domine en lui, c’est la lâcheté intellectuelle et morale, c’est cet abaissement de caractère qui a mis tout ce qu’il y avait d’honnête en France à la merci d’une petite bande de Francs-Maçons et de Juifs.
Entrez dans cet hôtel de la rue de la Faisanderie, vous y trouverez Phi- lémon et Baucis. L’homme et la femme sont allés jadis de compagnie pour se convertir à Solesmes, et le mari, n’oubliant pas dans son zèle de catéchumène qu’il était candidat pour le conseil général à Montauban , a même demandé au Père abbé une recommandation pour l’évêque du diocèse. — J’imagine que ces deux vieillards, en causant au coin du feu, se