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draient de l’espérance et de l’oubli? Quelle scélératesse ne faut-il pas pour arracher a ces infortunés qui, pendant de longues heures, repassent mélancoliquement les phases douloureuses de leur pénible existence, ce sentiment religieux qui est le meilleur et le plus doux de tous les baumes?
Dans de telles conditions, l’hôpital, ce séjour déjà lugubre devant lequel on ne passe qu’en tremblant, est devenu un Enfer véritable sur la porte duquel on peut lire : Lusciate ogni speranza. '
Jadis nos pères avaient épuisé les trésors de leur charité dans l’organisation de ces hôpitaux qui, placés près des monastères ou des églises, étaient comme une annexe de la maison du Seigneur. Viollet-le-Duc lui- même a affirmé la supériorité qu’avaient les établissements hospitaliers d’alors sur nos établissements modernes :
Dans le peu d'établissements hospitaliers du Moyen Age qui nous son t restés, écrit-il, nous trouvons un esprit de charité bien entendu et délicat. Les bâtiments sont d’un aspect monumental sans être riches; les malades ont de l’espace, de l'air, de la lumière. Ils sont souvent séparés les uns des autres, leur individualité est respectée, et certes, s’il est chose qui répugne aux malheureux qui trouvent un refuge dans ces établissements, malgré les soins éclairés qu'on leur donne abondamment aujourd’hui, c’est la communauté dans de vastes salles. Souvent alors la souffrance de chaque malade s’accroît par la vue de la soutïrance du voisin. Sans prétendre que le système cellulaire appliqué fréquemment dans les hôpitaux du Moyen Age fdt préférable matériellement au système adopté de notre temps, il est certain qu’au point de vue moral il présentait un avantage. Nous tenons à constater qu’il émanait d’un sentiment de charité très noble chez les nombreux fondateurs et constructeurs de nos maisons-Dieu du Moyen Age .
Aujourd'hui, dans ces hôpitaux, qui coûtent des millions aux contribuables, la Franc-Maçonnerie juive trouve le moyen de faire comprendre aux déshérités que l’argent, après lequel ils ont couru toute leur vie sans le saisir, est encore la seule chose qui ait une valeur. Aux Sœurs si compatissantes, si désintéressées, si empressées, ont succédé des Harpies qui font payer le plus léger office, qui tendent la main aux malades, non poui les aider, mais pour recevoir, dès qu’ils réclament le moindre service.
On devine, en effet, dans quels milieux, là encore, un homme comme Quentin pouvait recruter son personnel. Les audiences des tribunaux nous ont édifié sur ce point. Le Français , du 30 mars 1883, a publié comme un tableau d’ensemble de ces mœurs singulières ;
Hier vendredi, la 0° avait à juger une scène