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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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I-A PERSÉCUTION JUIVE

SOI

draient de lespérance et de loubli? Quelle scélératesse ne faut-il pas pour arracher a ces infortunés qui, pendant de longues heures, repassent mé­lancoliquement les phases douloureuses de leur pénible existence, ce sen­timent religieux qui est le meilleur et le plus doux de tous les baumes?

Dans de telles conditions, lhôpital, ce séjour déjà lugubre devant lequel on ne passe quen tremblant, est devenu un Enfer véritable sur la porte duquel on peut lire : Lusciate ogni speranza. '

Jadis nos pères avaient épuisé les trésors de leur charité dans lorga­nisation de ces hôpitaux qui, placés près des monastères ou des églises, étaient comme une annexe de la maison du Seigneur. Viollet-le-Duc lui- même a affirmé la supériorité quavaient les établissements hospitaliers dalors sur nos établissements modernes :

Dans le peu d'établissements hospitaliers du Moyen Age qui nous son t restés, écrit-il, nous trouvons un esprit de charité bien entendu et délicat. Les bâtiments sont dun aspect monumental sans être riches; les malades ont de lespace, de l'air, de la lumière. Ils sont souvent séparés les uns des autres, leur individualité est respectée, et certes, sil est chose qui ré­pugne aux malheureux qui trouvent un refuge dans ces établissements, malgré les soins éclairés qu'on leur donne abondamment aujourdhui, cest la communauté dans de vastes salles. Souvent alors la souffrance de chaque malade saccroît par la vue de la soutïrance du voisin. Sans pré­tendre que le système cellulaire appliqué fréquemment dans les hôpitaux du Moyen Age fdt préférable matériellement au système adopté de notre temps, il est certain quau point de vue moral il présentait un avantage. Nous tenons à constater quil émanait dun sentiment de charité très noble chez les nombreux fondateurs et constructeurs de nos maisons-Dieu du Moyen Age .

Aujourd'hui, dans ces hôpitaux, qui coûtent des millions aux contri­buables, la Franc-Maçonnerie juive trouve le moyen de faire comprendre aux déshérités que largent, après lequel ils ont couru toute leur vie sans le saisir, est encore la seule chose qui ait une valeur. Aux Sœurs si com­patissantes, si désintéressées, si empressées, ont succédé des Harpies qui font payer le plus léger office, qui tendent la main aux malades, non poui les aider, mais pour recevoir, dès quils réclament le moindre service.

On devine, en effet, dans quels milieux, encore, un homme comme Quentin pouvait recruter son personnel. Les audiences des tribunaux nous ont édifié sur ce point. Le Français , du 30 mars 1883, a publié comme un tableau densemble de ces mœurs singulières ;

Hier vendredi, la 0° avait à juger une scène

chambre correctionnelle du tribunal de la Seine de pugilat et de débauche, dans laquelle se trouvait