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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

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redoubler lhilarité Voilà ce quen détruisant toute croyance dans les âmes, le gouvernement républicain a fait de jeunes gens nés probable­ment avec des instincts honnêtes et généreux: il a corrompu jusquau bal Huilier! Quentin doit être lier du résultat produit par son passage à lAssis­tance publique.

Quentin, en effet, est le Franc-Maçon complet *; il ne voit dans la vie que des appétits à satisfaire, et il les satisfait largement. Ancien ami de Delescluze , il abandonna à lheure du danger un homme qui était maigre et qui disait : « Voilà le moment de bien mourir! » pour se rattacher à Gambetta qui était gras et qui disait : « Voilà le moment de bien vivre! » Depuis ce temps, il na fait que prospérer aux dépens des malades et lon sétonne même que les preuves de dégoût que lui donnaient chaque jour les princes de la science aient pu enfin le décider à se retirer \

Après tout, peut-être est-il moins méprisable que des hommes comme M. Paul de Rémusat , par exemple, qui, élevés dans une atmosphère chré­ tienne , placés à une certaine hauteur d'intelligence, nosent pas prendre la défense des pauvres et ne font rien pour essayer au moins dempê­cher, par un vote, les infamies que l'on commet *. Le sénat romain avail

1. Le l'rii/n du 10 et du Kl octobre contient sur ces Saturnales cruelles des

détails navrants.

2. Cest un Lowton, lui aussi, croyons-nous. Nous voyons dés IS.'H un Charles (juentiu inonder de ses vers V Cnirer.s maçimniqnr et gémir sur la mort d'Hirani:

. Ilirain nest plus! Que les fils de la Veuve

Supportent avec force une si dure épreuve!

Recevons du héros de stoïques leçons ;

Du haut des cieux il veille au salut des Maçons.

Jéhovah seul connaît le sort des lliramites :

Qui peut à sa puissance assigner des limites?

I n seul fai! suffit à prouver combien la Franc-Maçonnerie nient impudemment lorsqu elle prétend qne. dans ces persécutions sur les malades des hôpitaux, elle est d'accord avec le sentiment de la population ouvrière : cest encore le docteur Desprès qui l'a signalé, à propos des Knfants-Trouvés, dans la séance du t , r décembre du Conseil générai de la Seine :

,. La direction de lhospice, dit-il, sur l'invitation de AL Quentin, a demandé pendant une année aux mères qui portaient ou envoyaient leurs enfants à l'hospice si elles voulaient que leur enfant fût baptisé. Au bout dun an, on a cessé de poser rette question. Savez- vous pourquoi? Parce qu'en IN82. pour 2,0110 enfants présentés, une mere, une seule, a demandé qu'il ne fût pas baptisé. ..

Les malheureux malades faillirent avoir encore pis. Au mois daoût 1884, tous les journaux, on s en souvient, annoncèrent la nomination de Strauss, comme directeur de f Assistance publique. Avec celui-, le pauvre Chrétien qui aurait été surpris faisant un signe de croix aurait été sûr de son affaire. Pevron, il est vrai, ne vaut guère mieux, mais du moins il n'a pas subi de condamnation infamante.

4. Voici au reste ceux qui se sont abstenus, cest-à-dire qui n'ont pas eu le courage de