LE JUIF
35
sublime au besoin, le faux sublime bien entendu, mais ils préfèrent le bas, ce qui leur permet à la fois de s’enrichir en flattant les appétits grossiers de la multitude et de servir leur cause en tournant en risée les enthousiasmes, les souvenirs pieux, les traditions augustes des peuples aux dépens de qui ils vivent.
S’agit-il de déchaîner avec une musique de carrefour la bande hurlante des Glodoches ? Strauss, le chef d’orchestre, lève son archet. Veut-on tourner l’armée en ridicule au moment où une guerre terrible se prépare? Voilà Ludovic Halévy qui invente le général Boum. Est-il opportun pour nos ennemis que tout ce qu’un peuple respecte, l’héroïsme, l’amour honnête, les chefs-d’œuvre immortels, soient raillés à outrance? Oflenbach, l’agent prussien, est tout prêt. Est-il utile de déshonorer le théâtre deftacine et de Molière, de mettre la guillotine sur les planches et d’introduire sur notre scène qui fut glorieuse un personnage qui dise: s. n. d. D? Le Juif Busnach s’offre à cette tâche b
Souhaitez-vous que les salles de danse où la jeunesse d’autrefois prenait ses ébats avec un entrain honnête deviennent un mauvais lieu? Le Juif Markowski est votre homme. Simia la Juive, l’androgyne Wolff est là pour prôner toutes ces turpitudes et pour amener les gens du monde s .
Le coup est double, géminé comme ils disent. Pendant que des Juifs allemands viennent commettre ces infamies en France, d’autres Juifs écrivent en Allemagne: « Voilà où en est la France, voilà sa littérature, voilà ce qu’elle produit ! »
Quand les ancêtres de ces hommes ont-ils prié avec les nôtres? Dans quel coin de village ou de ville sont donc leurs tombeaux de famille ? Dans quel vieux registre de paroisse trouvez-vous le nom de ces nouveaux venus qui, il y a moins d’un siècle, n’avaient pas le droit d’habiter sur cette terre d’où ils veulent nous chasser maintenant ? En quoi se rattachent-ils aux traditions de notre race ?
Ainsi on répond aux vrais Allemands, aux compatriotes de Goethe et de Schiller, en répudiant toutes ces pornographies et toutes ces opérettes.
1. Petit Jacques, drame en cinq actes, représenté à l’Ambigu le 12 novembre 1881.
2. Notez encore que le Juif ne crée même pas dans cet ordre; il se borne à corrompre ce qui existe, il avilit une chose restée décente et propre tant qu’il ne s’en est pas mêlé. De l’ancienne danse française, bonne enfant et rieuse, il fait le cancan ignoble, le chahut canaille ; de la chanson, ariette naïve ou noël joyeux que nos pères entonnaient au dessert, il fait l’opérette aux évohés rauques, aux sous-entendus obscènes, au rythme lubrique; du journalisme parfois un peu vif, mordant, agressif de nos pères, il fait la chronique à chantage; de la gravure seulement badine, légère, un peu décolletée du xvm» siècle, il fait la gravelure; de la caricature de Gavarni, de Daumier, de Traviés, il fait la grosse saleté que Strauss, digne parent du musicien, vend rue du Croissant.