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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

Par ses traditions, par ses croyances, par ses souvenirs, cette France est la négation absolue de tout le tempérament juif . Cette France , quand elle na pas bràlé le Juif, lui a fermé obstinément ses portes, la couvert de mépris, a fait de son nom la plus cruelle des injures.

Je sais bien que, selon eux, une France nouvelle serait née dans les massacres de Septembre, quelle se serait purifiée de ses vieilles gloires avec le sang qui dégouttait des têtes coupées de vieillards et de femmes, que la Révolution aurait été, selon lexpression du Juif Salvador, « un nouveau Sinaï ».

Ce sont des mots sonores mais vides de sens. Un pays reste ce quil était en naissant, comme un enfant qui grandit garde sa nature première. La France , lAllemagne , lAngleterre ne seront jamais des patries pour les Juifs, et ceux-ci ont parfaitement raison, à mon avis, de nêtre nulle part patriotes et de suivre sous toutes les latitudes une politique distincte, personnelle, la politique juive .

Nos [aïeux, qui étaient des gens sensés, savaient parfaitement cela, et ils se défendaient. Faites-en autant sil en est encore temps, mais ne vous étonnez pas; laissez à Victor Hugo , qui a fini par confier ses petits enfants à la garde dun Juif, les tirades indignées contre Deutz.

Quil est charmant, disons-le entre parenthèses, cet épisode 1 Comme tous les acteurs sont bien à leur place I Voilà la descendante des Bourbons, lAryenne intrépide, chevaleresque, convaincue que tout le monde est comme elle, respirant de ses fines narines lodeur de la poudre, prête à sélancer quand résonne le clairon de la Pénissiére.

A qui va-t-elle se confier? A quelque fiis dartisan du Midi, à quelque enfant de lenclos Rey, à quelque frère de ce Merault dont Daudet nous a dépeint, dans ses Rois en exil , lâme enthousiaste et généreuse? Non, une tête de linotte conduit cet être sans peur. Cest le Juif huileux, gluant, rampant, lippeux qui sempare de cette confiance. Pas un Français de bon sens nest pour dire à la mère de son roi : « Y pensez-vous, princesse, les pères de ce malheureux ont été brûlés, persécutés, chassés par les rois vos augustes ancêtres; il vous hait, et il a raison. »

Lautre est également très nature, très intéressant, très typique. Il promet, sans rire, de rétablir le trône de saint Louis qui a expulsé les siens, lautel de ce Christ quil considère comme le plus méprisable des fourbes. Il se convertit même comme un simple Bauer. Il vend la princesse parce que cestlintérêt de sa religion, et cherche par surcroît dans lopéra­tion sans ce trait la race ne serait pas complète un tout bedit penefisse.