Portrait de Deutz.
Les huées éclatent, il laisse passer l’orage avec la tranquillité que montrent ses congénères quand quelque pouf de bourse, quelque vol plus éhonté que les autres, leur attirent des malédictions exaspérées. Crémieux prend son attitude des grands jours d’audience et déclare qu’il refuse de défendre cet indigne qui déshonore le peuple juif connu par sa loyauté proverbiale. Deutz ne bouge mie; puis, quand le vacarme est un peu passé, il va trouver Crémieux : « Frère, lui dit-il, les injures de toute l’Europe m’émeuvent peu, mais je tiens à votre estime, et j’ai conscience de l’avoir toujours méritée en agissant au mieux des intérêts d’Israël . »
Crémieux naturellement opine du bonnet et délivre au bon Judas le certificat demandé.
Ce serait dommage d’ailleurs de ne pas donner la harangue que s adressent mutuellement les deux Gaspard