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LA FRANCE JUIVE
premittitur, facte, una cum PetroPule, Guillelmo deNuix, StephanoVerinci. de Matiscone, clericis, notariis regiis et testibus scriptis, interfui vocatus et rogatus, teste hoc signo meo. »
(Seing du notaire.)
« Et ego, Stephanus Yerynci, de Matiscone, ciericus, auctoritate regia publicus notarius et juratus, supradicte expositioni dicte littere, pei dictum magistrum Petrum, ut dictum est, facte, interfui una cum dictis Guillelmo de Nuiz, Johanne de Gabannis, Petro Pule, notariis regiis vocatus et rogatus, teste hoc solito signo meo. »
(Seing du notaire.)
Et nos Petrus de Lugnyaco, civis Matisconensis, tenens sigillum commune excellentissimi regis Francie in baillivia Matisconensi constitutum, cum nobis conslet de expositione suprascripte littere, lingua arabica scripte, per dictum magistrum Petrum de Acra, ut suprascriptum est, in lingua gallicana facte, perfidelem relacionem dictorum notariorum, regiorum quibus super hoc et aliis fidem plenariam adhihemus, sigillum commune predictum presentibus litteris duximus apponendum. Datum anno et die jovis prædictis.
(Sceau du bailliage royal de Mâcon, en cire rouge, sur double queue de parchemin.)
D’autres documents en tous cas confirment ces relations.
Pour nous guider dans l’anpréciation de ce qui s’est passé, écrit M. Rupert dans son savant ouvrage l'Église et la Synagogue, nous avons sous les yeux un monument tiré des compilateurs des Fastes de Bohême et publié par Marquar et Freher. L’exposé des faits est joint à la lettre de Leprosis du pape Jean XXI. Dans cette lettre, qui date de l’année même de 1321, le Souverain Pontife reproduit un rapport qui lui est adressé par Philippe, comte d’Anjou, et qui parle des divers moyens mis en œuvre par les Juifs pour nuire aux chrétiens :
« Enfin le lendemain, dit Philippe, les gens de notre comté ont fait irruption chez les Juifs au sujet des boissons ( impotationes ) qu’ils avaient composées à l’usage des chrétiens. En se livrant à d’actives recherches dans la maison des Juifs, dans une des habitations qui appartenaient au Juif Bananias, en un lieu obscur de la maison, dans un petit coffre où se trouvaient ses trésors et ses secrets, on trouva une peau de mouton ou parchemin couverte d’écriture des deux côtés. Le sceau, qui était d’or et du poids de 19 florins, était retenu par un cordon de soie rouge. Sur le sceau était représentée la figure du crucifix, devant lequel un Juif se montrait dans une posture si ignominieuse et si déshonnête que j’ai honte de la décrire.
« Nos gens n’auraient pas fait attention au contenu de la lettre, si tout à coup et par hasard ils n’avaient été frappés de la longueur et de la largeur de ce sceau. Des Juils nouvellement convertis traduisirent la lettre. Bananias lui-niême et six autres Juifs suffisamment instruits firent la même traduction, non point d’eux-mêmos, mais contraints par la crainte et par la force. Séparés ensuite et mis à la torture, Bananias et ses compagnons