LE JUIF DANS L’HISTOIRE DE FRANCE
165
les fraises en janvier : « Ne vous gênez pas pour en manger tant que vous voudrez ; cela coûte cher, mais je n’y regarde pas *. »
Juif ou non, Lopez, qui s’éteignit à Paris le 29 octobre 1649, vécut et mourut en catholique; il fut enterré à Saint-Eustache, et sur le marbre de son tombeau on mit l’inscription suivante :
Nalus Iber, vint Gallus, legemque secutus,
Auspice mjnc Christo, mortuus astra tçnet, _
J*?*-
Mi
Les Juifs en Hollaade. — Cimetière juif par Ruysdaêl.
C’est le maréchal de La Ferté qui acheta la maison de Lopez, comme en témoigne ce passage de Loret :
Le maréchal de la Ferté,
Durant la saison de l'été,
Des villes pour le Roy conqueste Et pendant l’hiver il acqueste,
A ce qu’on m’a dit aujourduy,
Des logis dans Paris pour luy;
1- C’est encore Hirsch qui, après dîner, disait à Lavisse, professeur d’histoire à la Sorbonne, agrégé de l’Université, qui avait consenti a donner des répétitions d’histoire à son fils : « Prenez-moi ce cigare, vous n’en fumez pas comme cela chez vous, cela me coûte vingt-cinq sous. » Lavisse eut plus de dignité que les gens du monde, et, au bout de quinze jours, il quitta la maison.