LE JUIF DANS L’HISTOIRE DE FRANCE
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De l’espece d’hommes dont il s'agit aujourd'hui, aucun n’a été élevé dans les principes d’une autorité légitime. Ils croient môme que toute autorité est une usurpation sur eux : ils ne font de vœux que pour parvenir à un Empire universel ; ils regardent tous les biens comme leur appartenant et les sujets de tous les États comme leur ayant enlevé leurs possessions.
Il arrive souvent qu’en voulant s’élever au-dessus des préjugés, on abandonne les véritables principes. Une certaine philosophie de nos jours veut justifier les Juifs des traitements qu’ils ont éprouvés de la part de tous les souverains de l’Europe . Il faut ou regarder les Juifs comme coupables, ou paraître reprocher aux souverains, aux prédécesseurs même de Sa Majesté, une cruauté digne des siècles les plus barbares.
Ces marchands du xviu» siècle qui sont moins sots que nos boutiquiers d’aujourd’hui, qui consentent à se laisser chasser de chez eux pour faire place à des envahisseurs, indiquent, en des termes dignes de Toussenel , ce don d’agrégation qu’ont les Juifs qui s’attirent entre eux et se coalisent contre ceux qui leur ont donné l’hospitalité. Ce qu’ils écrivent à propos des fortunes faites honnêtement par le travail est en quelque sorte comme le testament des vieux commerçants parisiens si probes, si consciencieux, si éloignés de tous les procédés de réclame éhontée qu’on emploie maintenant pour vendre de la camelotte et qui font regarder Paris par les touristes comme un vrai repaire de brigands.
Tous les étrangers sont pressurés de la part des Juifs. Ce sont des particules de vif argent qui courent, qui s’égarent, et qui à la moindre pente se réunissent en un bloc principal.
Les fortunes dans le commerce sont rarement rapides quand il est exercé avec la bonne foi qu’il exige; aussi pourrait-on en général garantir la légitimité de celle des Français et particulièrement des marchands de Paris . Les Juifs, au contraire, ont de tout temps accumulé en peu d’années dos richesses immenses, et c’est encore ce qui se passe sous nos yeux.
Serait-ce par une capacité surnaturelle qu’ils parviennent si rapidement à un si haut degré de fortune ?
Les Juifs ne peuvent se vanter d’avoir procuré au monde aucun avantage dans les différents pays où ils ont été tolérés. Les inventions nouvelles, les découvertes utiles, un travail pénible et assidu, les manufactures, les armements, l’agriculture, rien de tout cela n’entre dans leur système. Mais profiter des découvertes pour en altérer les productions, altérer les métaux, pratiquer toutes sortes d’usures, recéler les effets volés, acheter de toutes mains, même d’un assassin ou d’un domestique, introduire des marchandises prohibées ou défectueuses, offrir aux dissipateurs ou à d’infortunés débiteurs des ressources qui hâtent leur ruine, les escomptes, les petits changes, les agiotages, les prêts sur gages, les trocs, les brocantages, voilà à peu près toute leur industrie.
Permettre à un seul Juif une seule maison de commerce dans une ville, ce serait y permettre le commerce & toute la nation ; ce serait opposer