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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANGE JUIVE

maladie terrible, Napoléon III résistait tant quil pouvait à la pression de lImpératrice qm, aiguillonnée par le Juif Bauer, sécriait : « Cest ma guerre! » Monarque chrétien, Guillaume sentait sa conscience troublée en pensant aux cent mille hommes qui, aujourdhui, cultivaient la terre tran­quillement, et qui dans un mois, quand une parole aurait été prononcée, seraient couchés morts sur les champs de bataille. Jusquà lheure suprême, limpératrice Augusta fut près de lui une suppliante de la paix ; on dit même quelle se jeta une dernière fois aux pieds de son mari, quand tout sem­blait fini, pour le conjurer de tenter un dernier effort.

Guillaume fit ce que, certes, lEmpereur naurait pas fait ou plutôt naurait pu faire à sa place : la candidature du prince de Hohenzollern au trône dEspagne fut retirée.

Les Juifs allemands désespérés tentèrent le coup de la fausse nouvelle, qui leur a presque toujours réussi, le coup du Tartare, comme on dit chez Rothschild. Une agence juive, lagence Wolff, annonça que notre ambassadeur avait été grossièrement insulté par le roi de Prusse, et vous voyez dici lentrain avec lequel la presse juive française renvoya le volant.

« On a manqué de respect à notre ambassadeur, on a souffleté la France; mon sang bout dans mes veines ! » Ainsi sécriaient ces républicains qui, aujourdhui, reçoivent tous les coups de pied diplomatiques, en disant : Grand merci *!

Quoi quil ne soit que le prélude des choses étonnantes que nous allons désormais recueillir à chaque instant dans cette histoire de France, qui nest plus que Y Histoire juive en France , le fait de cette guerre, déclarée sur une dépêche de Bourse, mérite dattirer lattention. Il dit bien létat psycho­logique de ce pays, qui na plus pour base des institutions traditionnelles, qui est en lair, soumis à toutes les influences atmosphériques, tantôt montant en haut comme un ballon que le vent soulève, tantôt tombant à plat comme une baudruche dégonflée...

1. Il est inutile dajouter que le comte Benedetti dément formellement dans son livre Ma Mission en Prusse, lhistoire de cet outrage imaginaire. « Je ne marrêterai pas, dit-il, aux prétendues insultes dont jaurais été l'objet, ni aux procédés inconvenants quon ma attri­bués. »