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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LE JUIF DANS L'HISTOIRE DE FRANCE

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Les rois chevelus consultaient leurs leudes; Charlemagne consultait ses Pairs; sous lancien régime, on réunissait les États généraux dans les cir­constances critiques. A force de marcher dans la voie du progrès, comme on dit, on a rétrogradé au delà des Cafres : et, durant cinq mois, un aventu­rier génois envoya les gens se faire casser les bras et les jambes, pendant quil fumait des cigares exquis; et cela sans que nul savisât de protester.

Il est vrai que Gambetta avait eu un mot spirituel, de cet esprit un peu grossier, particulier aux Juifs, mais qui nen porte pas moins :

« Comme je vous regarde tous comme des imbéciles, avait-il dit au peuple français, je vais, sur trente-huit millions de citoyens français, choisir un Badois comme secrétaire du gouvernement de la Défense nationale. » Nul Français non plus ne fut jugé digne, même pour la défense de sa Patrie, de garder le secret de ces dépêches télégraphiques qui avaient alors une importance si considérable : on choisit un homme qui était à Lis­bonne; ajoutons que cétait de parents belges, au dire de Vapereau.

Si lhistoire veut plus tard chercher la trace dun de ceux qui ont joué le rôle principal dans ce quon a appelé, par antiphrase sans doute, le gouver­nement de la Défense nationale, elle naura quà ouvrir le livret du salon à la rubrique : Sculpteurs et graveurs étrangers sur médailles ou sur pierres fines; elle trouvera : Steenackers (François-Frédéric), à Lisbonne, M. H.

11 y eut en réalité, pendant cette période, deux souverains juifs : le Taïkoun et le Mikado. Lun, Gambetta, soccupa des intérêts financiers dIsraël, fit les emprunts et les marchés, logea les Juifs dans des places,, comme Esquiros à Marseille, ils pussent senrichir rapidement; lautre soccupa des intérêts généraux de la race et des Hébreux du dehors.

Lémancipation des Juifs dAlgérie, en pleine invasion, mit dans tout son relief le caractère juif, implacablement indifférent à tout ce qui nest pas de la famille. Nous traiterons cette question à fond au livre IV.

Phénomène plus surprenant encore et qui marque bien laffaiblissement du tempérament français I Pas un de ces officiers, qui allaient se faire tuer pour le bon plaisir des Juifs, neut lidée de monter chez ce vieux youtre, de le secouer dans la légendaire robe de chambre à ramages jaunes quil mettait pour haranguer les troupes du haut de son balcon, et de lui dire : « Misérable vieillard, nous avons abandonné le Père commun des fidèles pour venir faire notre devoir en France ; nous avons sacrifié toutes nos préférences, toutes nos sympathies, tous nos souvenirs ; nous obéissons à des drôles échappés de tous les cafés, vomis par tous les bouges, sortis de tous les cloaques, à des Spuller, àdes Pipe-en-Bois, à des repris de justice