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LA FRANCE JUIVE
Mettez celte désorganisation en face de la redoutable organisation de l’Allemagne , et vous devinez le résultat. On aurait eu à peine le temps de faire le petit emprunt, et l’ennemi était sur nous, nous serrant à la gorge, tandis qu’un duc de Frigolet ou un Thibaudin quelconque aurait essayé de mettre en branle cette formidable machine de la mobilisation qu’il faudrait un Napoléon pour manier.
C’était l’écrasement, c’est-à-dire dix milliards de rançon.
Comment les payer? Le Juif était là. Il se chargeait pour le compte de l’Allemagne d'avancer une partie de la somme: seulement la rentrée, on le comprend, ne pouvant se faire en un jour, il aurait pris en quelque sorte le pays en régie pour le compte du vainqueur; il aurait réalisé son rêve d’être le maître, au moins momentané, de cette terre promise qui l’avait si longtemps rejeté hors de ses frontières, de tenir la France à la glèbe. Percepteur nécessaire à l’Allemagne , il aurait exercé une sorte de royauté, peut-être obtenu pour Ilothschild le titre de vice-roi. Alors tous les Juifs, petits et grands, seraient venus s’asseoir au foyer non plus par milliers, mais par centaines de milliers.
La souriante perspective que M. Alexandre Weill , fort aimable homme du reste, déroulait un jour devant moi, se serait réalisée.
Les Français , vraiment dignes de ce nom, se seraient dispersés à travers le monde comme les Israélites après la destruction du Temple, ou les Polonais après la défaite de Kosciusko.
La masse serait restée, travaillant sous le bâton, pendant que le Juil aurait chassé, écouté les opéras de Meyerbeer ou les opérettes jouées par Judic.
Grande affaire, encore une fois, car jamais spéculation plus gigantesque ne hanta un cerveau humain.
Cette opération prodigieuse, Gambetta ne put la réussir.
Qui sauva la France menée par une bande d’intrigants et d’exploiteurs, trompée, bernée, mystifiée de toutes les façons ?
Ce fût simplement cet instinct vital auquel la France avait déjà dû son salut tant de fois. Elle laissa tout dire, tout oser; elle cria aux gens qui la gouvernaient : « Pillez, volez, trafiquez de tout! » Mais à toute velléité de guerre, elle opposa une force d’inertie, obstinée, sourde, inébranlable sur laquelle rien ne put mordre. Ce sentiment de conservation ne vint pas au pays d’une intuition supérieure ; il fut tout animal: comme la bête qui sent
ces cartouches en laiton il y avait les Rothschild . Voir ce que nous disons, livre 1 er , de ces rois juifs, roi du blé, roi des chemins de fer, qui, en réalité, disposent en maîtres absolus de tout ce qui intéresse la sécurité ou la vie d’un pays.