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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA FRANCE JUIVE

peut être évaluée à cent cinquante milliards 1 , sur lesquels les Juifs possè­dent bien quatre-vingts milliards. Jestime cependant quavec les ménage­ments obligés, avec la facilité de dénaturer les valeurs 2 , une opération comme celle- ne produirait pas immédiatement plus de dix à quinze mil­liards et jaccepte le chiffre de dix comme minimum.

Avec cinq ou six milliards comptants 3 , on exproprierait certainement

à le faire croire aux naïfs, puisque le budget de 1876 était de deux milliards cinq cent soixante-neuf millions dans lesquels étaient compris 200 millions pour l'amortissement. Les dilapidations et les malversations de ceux qui nous gouvernent expliquent seules lécart entre le budget de 1876 et le budget actuel. « Depuis sept ans que vous êtes au pouvoir, a pu dire un député républicain, M. Amagat, aux séides de Gambetta, vous avez dépensé plus de dix-sept milliards, vous avez accru la dette publique de plus de huit milliards. Les dila­pidations opportunistes ont été plus désastreuses pour la France que la guerre de 1870. »

Les députés en sont arrivés à ne plus discuter ce budget formidable. On vote cinq ou six cents millions en une heure, dans la dernière quinzaine de lannée, devant des banquettes avec une centaine de représentants au plus dans la salle. On na pas même le temps de tout voter, et on est obligé, pour ne pas employer le mot de douzièmes provisoires, dallouer un milliard au gouvernement pour en faire ce quil voudra. Le droit de contrôler limpôt, qui existait aux origines de la monarchie, a cessé même dêtre exercé.

Tous ces mots : dette flottante, dette consolidée, sont de la fiction pure, des prestiges ana­logues à ceux des magiciens dautrefois. Le gouvernement, étant en plein dans le système juif, qui consiste à prendre largent monnayé conquis par le travailleur pour lui substituer du papier, sest emparé des 2,300,000,600 de francs déposés à la Caisse dépargne, et les a remplacés par des titres de rente qui, eu cas de panique, nauraient pas plus de valeur que les assignats révolutionnaires.

M. Leroy-Beaulieu a montré, dans Y Economiste français , que les sommes exigibles de lEtat, soit immédiatement, soit à très courte échéance, sélevaient à plus de trois milliards de francs, et que l'encaisse dont celui-ci pouvait disposer pour répondre à ces énormes exigences dépassait à peine cent cinquante millions de francs.

Eu d'autres termes, le gouvernement se trouve dans la situation d'un négociant qui aurait un actif de 150,000 francs et un passif de 3,000,000 de francs.

Il est clair quà la moindre alerte un peu sérieuse, cest la faillite forcée.

1. Un député, le docteur Vacher, évaluait cette fortune à deux cent soixante milliards. M. de Foville, chef du bureau de la statistique au ministère des finances, s'arrête à deux cent cinquante milliards ; mais ce sont des chiffres tout théoriques.

2. Ce serait une erreur complète cependant de croire que la fortune d lsraël est exclu­sivement en papier. Le Juif, roi absolu en France, n'exerce pas seulement le droit tout régalien démettre des actions qui sont de véritables billets de banque, à cette exception près quds ne sont garantis par rien ; il bat encore monnaie, il peut envoyer des lingots à la Monnaie pour les faire frapper et profiter du bénéfice. Ce n'est pas un privilège, dit-on, et tout lemonde peut agir de même ; M. de Breda a répondu victorieusement à cette objection : « Oui, tous ceux qui ont des lingots en abondance, mais les matières dor et dargent et le numéraire étant concentrés dans les mains des Juifs, à un degré tel que le mot monopole naurait rien dexagéré, il en résulte que ce sont eux qui ont accaparé un des droits régaliens les plus lucratifs. »

Ce monopole du numéraire est, en réalité, la véritable force des Juifs ; cest parce que M. de Rothschild dispose, non par le crédit, mais dune manière effective, de la majeure partie de lor circulant en France, quil peut imposer ses volontés au gouvernement.

3. Le désordre était si grand, le vol tellement général pendant la Révolution quil a été toujours impossible de savoir quelle était, au juste, la valeur des biens nationaux. Dans son