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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LE JUIF DANS LHISTOIRE DE FRANCE

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assez dusines, sans léser personne encore une fois, pour permettre aux ou­vriers dexpérimenter leurs doctrines sociales dans des conditions dautant meilleures, quaucune révolution violente nayant eu lieu, aucun chômage ne so produirait.

Tout ceci, je ne crains pas dinsister sur ce point, saccomplirait sans secousses, sans effusion de sang, par simples décrets en quelque sorte, sans plonger le pays dans une de ces crises dont profite létranger. Lad­ministration des Biens juifs confisqués fonctionnerait comme a fonctionné ladministration des Biens nationaux, et je ne vois pas trop comment on attaquerait la légitimité de cet acte, puisque aucun des manuels, quon met entre les mains de la jeunesse, ne hasarde un blâme contre les confisca­tions révolutionnaires.

Lavantage même, si lon comparaît, serait pour la transmission de propriété que nous proposons. Nul ne contestera sérieusement, en effet, que la richesse juive nait, comme nous lavons dit, un caractère spécial; elle est essentiellement parasitaire et usuraire, elle nest point le fruit du travail économisé dinnombrables générations, mais le résultat de lagiotage et du dol; elle nest point créée par le travail, mais soutirée, avec une adresse merveilleuse, de la poche des travailleurs réels, par des sociétés financières qui ont enrichi leurs fondateurs en ruinant leurs actionnaires.

Ne voyons-nous pas, dailleurs, tous les jours, les journaux juifs et en même temps des gens quon proclame volontiers purs de tout trafic pécu­niaire, comme M. Brisson, se déclarer partisans de la confiscation des biens de ces congrégations, dont chaque membre a bien lun dans lautre pour sa part cinq cents francs par an? En quoi labbaye des Vaux de Cer- nay, qui est la propriété de M me Nathaniel de Rothschild, serait-elle plus respectable quune abbaye des religieux élèvent de pauvres orphelins 1 ?

rapport du 25 germinal an III, au nom des comités de Salut public, de législation et de finances, Johannot déclare que ces biens constituent une fortune effective de seize milliards Louis Blanc a adopté ce chiffre dans son Histoire de la Révolution. Lavoisier estime ces biens à deux milliards huit cent millions. Cambon donne un total de 2,840,740, 259 livres.

A ce chiffre il faut ajouterles biens confisqués sur les émigrés et les condamnés auxquels Roland, Johannot, Cambon attribuent successivement une valeur de cinq milliards, puis de neuf milliards. Dans le tableau quil présenta, à ce sujet, en lan IV, au Conseil des Cinq-Cents, Eschassériaux donne un total de cinq milliards en valeur métallique.

Dans son savant ouvrage, Les Finances de lancien régime et de la Révolution, M. René Stourm se prononce pour le chiffre de cinq milliards et demi, qui me paraît un peu faible et qui, selon lui, se décompose ainsi : trois milliards et demi pour les biens du clergé et de la couronne, deux milliards et demi pour les biens des émigrés et des condamnés.

1. Les journaux francs-maçons et juifs ont chaleureusement applaudi au vote de la