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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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CRÉAI IEUUX ET LALLIANCE ISRAÉLITE UNIVERSELLE

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À Tlemcen, au mois de mai 1883, le maire veut également imposer aux Européens lobligation de recevoir les Israélites dans un bal organisé par souscription, et des troubles, réprimés avec violence, ont lieu à la suite de cette singulière fantaisie dempècher les gens de danser avec qui il leur plaît.

Les troubles du mois de juillet 1884, à Alger, eurent une importance exceptionnelle et constituèrent un véritable commencement de soulève­ment anti-sémitique.

Les journaux parisiens, on le comprend, ne parlèrent de ces scènes significatives quà mots très vagues, comme ils parlent de tout à ce peuple qui se croit en avance sur lunivers, et qui est moins informé de tout ce qui se passe que le dernier bourgeois de Liverpool ou dAugsbourg.

Effrayé par une émeute de trois jours et par lassaut donné aux maisons juives, le Consistoire, moins arrogant que de coutume, démentit énergiquement les insultes vomies par les Israélites contre la France.

« Les Français sont des lâches, ils ont capitulé en 1870. »

Tels sont, dapres le Petit Colon lui-mème, qui était à ce moment favora­ble aux Sémites, les propos qui avaient exaspéré la population, et cette exaspération sexplique. Il est impossible de comprendre la monomanie quont les Juifs, qui nétaient pas Français en 1870, de nous reprocher nos malheurs dans la guerre prussienne. Nous avons déjà constaté cette impu­dence à propos des officiers dit capitulés ; nous la retrouvons dans les journaux radicaux parisiens rédigés par des Juifs, ce sont des fils dAllemands et des naturalisés qui injurient le plus violemment nos géné­raux vaincus.

Au mois de juin 1885, les mêmes scènes se reproduisent.

On enferme cent cinquante manifestants dans le marché couvert de la place de la Lyre ; mais, devant les protestations de la population, on est forcé de les iemettre en liberté 1 .

I. La mania vaniteuse qui pousse les Juifs à se faire décorer sans aucun droit excita une nouvelle émeute à Alger, eu juillet 1885. Tirman, l'homme des Juifs, avait accordé la croix de la Légion dhonneur à un nommé Jacob Jaïs, adjudant des pompiers, absolument indigne de cette distinction. Les pompiers protestèrent et, pour ne plus servir avec Jaïs, allèrent solennellement, aux applaudissements de la population, déposer leur fourniment dans la cour de lHôtel de Ville.

Tirman navait pas craint d'affirmer un fait faux dans un document public en attri­buant vingt ans de services à Jaïs, qui en comptait six a peine. Quelques mois avant sa nomination comme chevalier delà Légion dhonneur, Jaïs avait été l'objet dune poursuite correctionnelle pour agression contre un vieillard. Voilà des actes que ratifie le conseil de la Légionjdhonneur figurent des généraux français.