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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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PARIS JUIF ET LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE

Ailleurs lillustre penseur a donné une autre forme à cette délinition des devoirs de laristocratie.

il faut, écrit-il, que sans cesse laristocratie se purifie et reste elle, ce. qui a lieu par lapplication des principes qui lont distinguée. Le jour elle se laisse reprendre par lesprit du peupie, la décomposition de la nation commence. Laristocratie peut de plus en plus sennoblir pour ennoblir de plus en plus la foule ; mais elle ne peut rien ennoblir de ce quelle reçoit de la foule.

Cest en vain que chez nous certaine noblesse a cru ennoblir les ins­tincts quelle recevait du peuple, le goût de la paresse, du commode, du bien-être, delà vanité, des dépenses, de la table, du vin et des femmes ; elle na réussi quà se dèsennoblir elle-même et à priver le peuple d'une aristocratie réelle.

Après sêtre dèsennoblis, eu faisant passer avant tout les sens qui rendent tous les hommes égaux, les représentants de laristocratie en sont arrivés à perdre même lespèce de suprématie élégante quils avaient: encore, ils en sont descendus à ne plus pouvoir penser par eux-mêmes, même en matière dopéra et de toilette. On leur vante des œuvres, des artistes de vingt-cinquième catégorie, qui nont dautre mérite que dêtre dorigine juive, des costumes ridicules et grotesques; et ils applaudissent à tout rompre, ils se pâment, ils se roulent, ils disent dun air hébété : « Ah ! que cest Pschut ! Ah ! que cest Vlan ! »

Rien nest singulier comme de yoir laristocratie en être tombée, à Paris du moins, à perdre ainsi la direction et la maîtrise de cet empire du goût et de la mode quelle posséda si longtemps sans partage, avoir même laissé échapper ce sceptre futile, ne plus regarder les moindres choses que parles yeux des Juifs. On se rappelle lhistoire du baron Rothschild devi­sant avec un joailler juif du reproche que leur faisaient jadis les chrétiens de ne pas manger de porc. Sils laiinent tant le cher animal, il faut le leur faire porter comme décoration. Cest une idée ! Huit jours après, à notre époque triste, tous nos élégants et tous nos élégantes adoptaient comme fétiche le petit cochon dor, minuscule emblème dune dégradation dont ils étaient les premiers à rire !

Cette impossibilité de penser par süi-nième, cette facilité à se laisser conduire, fait dadmirables officiers de ceux qui, au lieu de traîner à Paris nne existence qui est inutile parce quils ne savent pas lemployer, entrent et restent dans larmée. La discipline les dispense davoir un avis, et ils en sont tout heureux. Ne demandez, en effet, même aux chefs, aucune initia­tive. Après avoir reconquis Paris sur linsurrection, au risque de leur vie, ils se le sont niaisement laissé reprendre par quelques faiseurs de phrases ;