LA PERSÉCUTION JUIVE
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Il avait renouvelé les torches vivantes de Néron (p. 742). (Gravure du temps.)
Ayant communiqué avec Goligny, dit Estienne Pasquier, et le conseil pris entre eux, Poltrot vint trouver devant Orléans M. le duc de Guise et luy ayant fait une révérence profonde, luy dit que mal conseillé il avait suivi M. le prince; mais que meu d’une juste repentance, il venait se rendre à luy avec un ferme propos de faire un bon service au roy. M. de Guise, estimant que cette parole vint du fond du cœur, le recueillit d’un œil favorable et mesme lui donna un tel accès dans sa maison, que sou- ventes fois il mangeait et beuvait à sa table. L’on dict que la débonnaireté de ce prince eut tant de puissance sur luy que, pour ce premier coup, il perdit le cœur et retourna tout court devant l’Amiral,' beaucoup moins résolu que devant, mesme en délibération d’en oublier le retour, n’eust été qu’il fut redressé par un ministre plein d’entendement et de persuasion.
Poltrot de Mérë, arrêté, reconnut que c’était Goligny et Théodore de Bèze qui l’avaient excité à l’assassinat.