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La France juive : essai d'histoire contemporaine / Édouard Drumont
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LA PERSÉCUTION JUIVE

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Remarquez que ce Testament e stun document connu de tous, un monu­ment historique écrit; la copie figurée, dont la cote est, je crois, K. 137, n° l. 6°, a été faite sur loriginal par le greffier du Parlement, qui a respecté scrupuleusement la disposition des lignes et des pages. Ce Testament a été imprimé une vingtaine de fois, et il se trouve dans les Œuvres de Louis XIV de Grimoard ; je lai republié dans le Journal des Anthoine, dont Victorien Sardou mavait obligeamment prêté le manuscrit.

Nest-il pas vrai que cest bien bas, que cela peint bien une époque et un homme, ce ministre de lInstruction publique falsifiant un texte comme celui-, mentant à des enfants pour essayer de déshonorer la mémoire d'un grand roi? Dieu en soit loué, aucun de nos humbles Frères, que ce calomniateur insulte chaque jour, ne serait capable dune telle vilenie.

Lesprit général du Testament, ajoutons-le, est en désaccord avec cette phrase qui nest, dailleurs, pas dans le style du temps. Dès le début, Louis XIV exprime le regret des maux que la guerre a causés à ses peuples: « Comme par la miséricorde infinie de Dieu , dit-il, la guerre, qui a, pendant plusieurs années, agité notre royaume, avec des événements diffé­rents qui ont causé de justes inquiétudes, est heureusement terminée, nous navons présentement rien de plus à cœur que de procurer à nos peuples le soulagement que tant de guerres ne nous ont pas permis de leur donner, et de les mettre en état de jouir longtemps des fruits de la paix, et déloigner tout ce qui pourrait troubler leur tranquillité. «

« Nous navons eu dautre vue, dans toutes les autres dispositions de notre testament, dit encore Louis XIV , en terminant, que le bien de notre État et de nos sujets; nous prions Dieu quil bénisse notre postérité et quil nous fasse la grâce de faire un assez bon usage du reste de notre vie, pour efiacer nos péchés et obtenir sa miséricorde. »

Qui ne se rappelle la scène grandiose de Louis XIV à son lit de mort, se confessant, devant un enfant, des glorieuses erreurs de sa vie, et les nobles paroles que M me de Ventadour fit inscrire près du berceau du jeune Louis XV ?

Voilà les livres mensongers que lon force les parents à mettre entre les mains de la jeuuesse!

Ce manuel calomnieux est une entreprise absolument juive. Les édi­teurs Picard-Bernheim 1 sont des Juifs et mettent à lancer laffaire la

1. Le Figaro du 2b février 1883 annonce le mariage au temple israélite de la rue Budault de Bernheim, la fille de lexpert, avec M. Gustave Rodrigues .